Aloïs, c'est qui ?


Aloïs réfère à cette expérience enrichissante d'un accompagnement de l'être cher frappé par la soi-disant maladie accolée à un nom célèbre.
À la faveur du vieillissement cérébral problématique, avec une culture des sentiments, bécothérapie et musicothérapie, l'on vit une expérience humaine inouïe.
Aloïs est ainsi le jumeau infernal de l'enfant joufflu, messager d'un infini amour insoupçonné...

Au cœur de la maladie (5)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Philosophie de la méthode


Pour terminer, voici un exemple de journée d'accompagnement et quelques initiatives phares selon l'état du malade sachant que tout doit baigner dans une effusion de sentiments généreux d'amour, de tendresse et d'affection. Et comme notre force psychique dont notre volonté est le moteur circule dans nos membres qui en sont les agents conducteurs, il ne faut pas lésiner le moins du monde sur les gestes de tendresse en insistant plus particulièrement sur les tempes et les doigts car cette force psychique active chez nous et latente chez notre malade se situe plus particulièrement en ces zones. Il ne nous faut surtout pas oublier non plus que si notre foyer invisible est toujours plein de radiations, l'intensité de celles-ci variera d'amplitude et d'intensité suivant nos dispositions mentales ; ainsi la volonté de bien faire et une forte résolution de notre part donneront à nos initiatives une force inégalable grâce à des propriétés spéciales, qui n'est rien d'autre que la puissance curative dont use les magnétiseurs et que nous possédons tous à des degrés divers. 

Au cœur de la maladie (4)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Une philosophie en action


Du moment qu'on aura adhéré à l'utilité de notre méthode, il nous faudra veiller à garder en nous constamment des sentiments généreux, des pensées d'amour, de chaleureuses exhortations, afin de pénétrer le malade dont nous nous occupons de nos fluides positifs, de le soutenir en vivifiant en lui les multiples pans de santé échappant encore au ravage du mal. Il nous faut nous appliquer régulièrement à développer nos ressources latentes, d'agir par leur moyen sur les fluides répandus dans l'espace de façon à les épurer, à les transformer pour le bien de notre malade afin de créer autour de lui une atmosphère limpide et pure, inaccessible aux effluves viciés. 
Pour ce faire, il nous faudra toujours nous souvenir que la pensée possède une acuité, une force de pénétration incalculable qui, utilisées comme forces magnétiques, arrivent à réparer bien des désordres, atténuer bien des maux. En procédant par des volitions continues, en projetant résolument et fréquemment notre volonté vers le malheureux malade dont nous nous occupons, nous arrivons non seulement à le consoler, atténuer sa terrible solitude mais aussi, et surtout, à le soulager, le guérir même. 
Ainsi, a-t-on vu la pensée, tendue avec intensité, produire une action physique sur les meubles, les faisant vibrer fortement. Aussi a-t-on pu donner consistante et apparence à l'objet considéré, une pomme par exemple, par une pensée fixée sur un objectif avec une attention servie encore par une volonté à toute épreuve. Or, si on a pu établir sans qu'il y ait lieu à contestation ou supercherie qu'une pensée intense peut produire une action physique sur la matière au point de faire vibrer fortement un meuble, le soulever, il est aussi sûr qu'une pensée positive, pleine d'amour pour le chéri malade est capable d'avoir un effet surprenant sur lui ; certes elle ne le guérira pas au sens courant du terme, mais agira favorablement sur sa psychologie, son confort psychique, et atténuera son mal-être.

Au cœur de la maladie (3)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Une philosophie des sentiments

Il nous faut aussi savoir qu'une loi d'harmonie régit les vibrations personnelles les plus intimes, conscientes et inconscientes, de notre conscience assumée et de celles des profondeurs de notre subconscience ; et c'est d'un conflit avec cette harmonie que naît le mal, la souffrance. Or, c'est avec un retour graduel à cette harmonie, qui est soit de notre fait et volontaire soit échappant à notre volonté, que se rétablit l'état de santé ou, du moins, que disparaît ou s'atténue le mal et ses manifestations, c'est-à-dire l'équilibre harmonique de nos vibrations. Et comme dans toute pensée, dans toute œuvre consciente ou inconsciente de l'esprit, il y a des radiations en action ou en réaction, en émission et en réception, ces vibrations échangées sont toujours proportionnelles en intensité à l'action poursuivie et/ou réalisée. Aussi, l'émetteur d'ondes psychiques reçoit-il exactement ce qu'il a émis tôt ou tard, en conscience ou en inconscience. C'est tout simplement ce qu'on a toujours célébré comme étant la force pharamineuse de l'amour et, comme on le voit, cela ne relève pas uniquement du registre de la chanson, des fables ou des contes de fées.
Pour bien profiter de nos fluides, en assurer la parfaite gestion et l'épuration des ondes négatives de notre pensée quand elle verse dans la négativité, bref pour garder bon moral à notre être, il y a bien évidemment une discipline de la pensée à établir, une hygiène de l'âme à suivre, comme il y a une hygiène physique à observer pour maintenir la santé du corps. 
Il nous faut donc être convaincus et surtout, au moindre doute, se rappeler et nous répéter encore et encore que la volonté, la confiance, l'optimisme sont autant de forces préservatrices, autant de remparts opposés en nous à toute cause de trouble, de perturbation, intérieure et extérieure. Elles suffisent parfois à elles seules à détourner certains maux ou les aspects de certains d'entre eux, tandis que le découragement, la crainte, la mauvaise humeur nous désarmant, nous y livrent sans défense. Le fait seul de regarder en face ce que nous appelons le mal, le danger, la douleur et la résolution de les affronter, de les vaincre en diminue l'importance et l'effet. 

Au cœur de la maladie (2)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Une philosophie de l'être humain


On l'aura compris, non seulement nous ne faisons pas nôtre mais nous rejetons la conception officielle qui, partant de la certitude de la corrélation étroite entre l'étendue de la conscience chez l'homme et le développement de ses centres nerveux et l'apparente subordination de cette conscience au bon état du système nerveux et à son fonctionnement normal, conclut à l'impossibilité du maintien possible de l'intelligence humaine après altération des centres nerveux correspondants. Comme désormais nombre de scientifiques, nous pensons que l'évidence de pareille corrélation étroite entre l'étendue de la conscience et le développement des centres nerveux ne permet pas de déduire nécessairement la subordination de la conscience au bon état et au bon fonctionnement du système nerveux. Pour nous, il existe un principe fixe qui transcende cette matière organique incessamment renouvelée et qui lui sert de substratum ; et la permanence d'une même et inchangée personnalité le montre bien malgré les perpétuelles variations moléculaires que connaît régulièrement l'organisme, y compris dans le cerveau, les plus récentes recherches concluant au total renouvellement du corps humain en l'espace d'une quinzaine d'années.
Il va de soi qu'il ne s'agit nullement de nier l'importance du fonctionnement cérébral, mais juste d'assurer que tout dans le psychisme humain ne se réduit pas au fonctionnement du cerveau et qu'il y a bien autre chose que son fonctionnement et surtout en son absence. En effet, avec les progrès indéniables faits en psychologie et en neuropathologie, on ne peut plus ignorer les phénomènes psychiques inconscients et parmi eux ceux échappant à la volonté consciente qu'on classe dans la catégorie des automatismes psychologiques et dont le mécanisme scientifique reste inconnu et relève de la parfaite énigme physiologique. Or, appréhendés sans a priori, pareils phénomènes nous permettent de voir l'être humain sous un jour nouveau en tenant compte de cette activité psychique latente et en accordant l'importance qu'il faut à sa psychologie inconsciente.
Ils nous permettent surtout de réaliser que la maladie d'Alzheimer, au-delà de ses possibles causes physiologiques ou purement mentales, est aussi et surtout une rupture de l'équilibre et une décentralisation de cet agencement parfaitement orchestré d'éléments complémentaires ou antagonistes sous la direction supérieure et centralisatrice d'un moi conscient créant une harmonie qui débouche sur l'état maladif à la moindre disharmonie. En plus du moi, ces éléments sont le mental ou psychisme cérébral qui constitue avec lui une sorte de bloc supérieur de l'être humain et un dynamisme vital, l'organisme en tant que complexus organique constituant le bloc inférieur ou de base par quoi se manifeste la personne dans son identité et sa conscience apparentes et qui ne sont qu'une partie de la conscience et de l'identité totales. 

Au cœur de la maladie (1)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Une philosophie de la vie


On l'aura compris, c'est en prenant en considération et en donnant leur place aux découvertes scientifiques en cours sur l'importance de l'inconscient, du psychisme, des radiations que dégagent chaque corps et leur influence sur les humeurs des hommes mais aussi sur les maladies que se situe notre démarche. Elle n'entend en aucune façon chercher à dénigrer la médecine ou nécessairement à célébrer des pratiques qui, bien que largement déconsidérées par la tricherie des guérisseurs, n'ont pas été abandonnées et ont trouvé leur réhabilitation dans des exemples historiques et scientifiques attestés de leur efficacité ; elle met juste l'accent sur la nécessité de tenir compte des solutions et recettes non orthodoxes, susceptibles d'être de grande utilité quoique ne faisant pas partie des recueils classiques de nosographie 
Nous pensons que l'ont peut et l'on doit s'ouvrir davantage aux philosophies spiritualistes dont l'apport est certain, ne serait-ce que pour nous en tenir à l'effet des vues religieuses sur la psychologie du croyant. Ne prétend-on pas ainsi soigner avec les textes sacrés qu'ils fussent issus du Coran ou de la Bible ?

Ce qu'il faut absolument avoir à l'esprit


Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 

À l'écoute de son cœur

Maladie encore incurable, l'Alzheimer est pour l'essentiel une désorientation spatio-temporelle du fait d'une perte de la mémoire ou accompagnant cette perte. Aussi, la première chose à ne pas faire pour un malade d'Alzheimer est d'éviter d'aggraver son mal en ajoutant à sa désorientation une perte de ses repères les plus anciens et l'éloignement de ses souvenirs les plus vieux.
Disons-le donc d'emblée : sortir le malade de chez lui, du cadre où il a passé le plus clair du temps avant sa maladie serait à ce titre le pire cadeau à lui faire, même si l'on pouvait penser, agissant ainsi, lui assurer un plus grand soin, une meilleure prise en charge.


Les piliers du mythe de la maladie d'Alzheimer

Extrait du livre du Professeur Peter J. Whitehouse
"Les mythe de la maladie d'Alzheimer.
Ce qu'on ne vous dit pas sur ce diagnostic tant redouté"

La maladie d'Alzheimer représente ce par quoi notre culture a tenté de donner un sens à un processus naturel (le vieillissement cérébral) que nous ne pouvons pas contrôler. Tout comme les civilisations passées recouraient à des explications mythiques pour des événements naturels qu'elles étaient incapables de comprendre, nous avons créé un adversaire : une terrifiante maladie du cerveau contre laquelle nos scientifiques se battent. Les piliers de ce mythe sont les suivants :

* La maladie d'Alzheimer est une maladie singulière :

En dépit de la croyance largement répandue qu'il existe une maladie appelée maladie d'Alzheimer contre laquelle la science est en guerre, ce que l'on ne dit pas au public, c'est que cette prétendue maladie d'Alzheimer ne peut pas être différenciée du vieillissement normal et qu'il n'y a pas deux trajectoires de la maladie qui soient identiques. Comme vous l'apprendrez, il n'existe pas un profil biologique de la maladie d'Alzheimer qui se répète d'une personne à l'autre et tous les marqueurs biologiques de la maladie d'Alzheimer sont aussi les marqueurs du vieillissement cérébral normal.

De la médicalisation à outrance à une approche non biologique (2)


Pour une vision nouvelle du vieillissement cérébral 


Peter J. Whitehouse
Comme dans la plupart des articles du blog, nous nous référons ici à des passages pertinents du livre du professeur Whitehouse qui a osé défier l'omerta des scientifiques sur le mythe de la maladie d'Alzheimer. 
Nous reprenons ici presque textuellement ses considérations dans le cadre d'un chapitre qu'il intitule : Écrire la nouvelle histoire du vieillissement cérébral. 
Conseillant une autre façon de parler des troubles cognitifs dénommés maladie d'Alzheimer, il suggère des modifications apparemment légères, mais subtiles et importantes dans notre langage courant et surtout dans notre pensée afin de dépasser la terreur et la peur des terribles métaphores servant à cimenter le mythe d'Alzheimer.
Car, ainsi que l'enseignent nombre de philosophies spiritualistes et humanistes, comme le spiritisme, et que le sage Bouddha résume bellement en affirmant que "nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes provient de nos pensées. Avec nos pensées, nous faisons le monde". Notre façon de penser l'Alzheimer doit donc changer. 
D'ailleurs, la qualification des troubles cognitifs associés au vieillissement cérébral n'a pas cessé de connaître une métamorphose dans sa terminologie passant de la "sénilité" à la "démence sénile" puis à la "démence de type Alzheimer" avant de varier entre "maladie d'Alzheimer et troubles apparentés" et "maladie d'Alzheimer". 

Aujourd'hui, il nous faut abandonner la conception simpliste et unidimensionnelle de la maladie d'Alzheimer. Il nous faut répudier le qualificatif de maladie pour nous aborder plus sereinement, plus objectivement et plus utilement les troubles cognitifs liés au fatal vieillissement humain. Il nous faut écrire une nouvelle histoire du vieillissement, une conception postmoderne de la maladie d'Alzheimer.
Et il est peut-être bon de rappeler ici qu'Alzheimer lui-même concluait qu'il n'y avait "pas de raison défendable de considérer (ses) cas comme résultant d'un processus pathologique spécifique".     
Aussi, voici ce que propose le célèbre neurologue américain comme approche intellectuelle nécessaire du vieillissement cérébral :
1 ) À l'affirmation contestable que la maladie d'Alzheimer est une maladie du cerveau, rétorquer que le vieillissement cérébral est variable : Scientifiquement parlant, l'Alzheimer n'est pas une maladie cérébrale spécifique, car elle ne peut être diagnostiquée de façon absolue ni chez une personne vivante ni chez une personne décédée. Elle n'a pas de caractéristique pathologique fondamentale permettant de la définir. Une conception humaniste, écologique du vieillissement cérébral admettra les épreuves et les défis de la vieillesse tout en nous permettant d'éviter le stigmate et le dénigrement associé à l'étiquette de maladie mentale. Aussi nous faut-il chercher davantage la prévention et la prise en charge globale des pertes cognitives que leur prétendue "réparation". 
2 )  À l'affirmation erronée que la maladie d'Alzheimer ravage le cerveau, rétorquer que le vieillissement cérébral crée des défis cognitifs associés à l'âge :  Dire que la maladie d'Alzheimer ravage l'esprit est un mensonge scientifique sur le vieillissement cérébral. Il nous faut en sortir au plus vite. Car le concept de défis cognitifs associés à l'âge admet la complexité biologique et les épreuves personnelles découlant d'un dysfonctionnement cognitif. Il suppose aussi que souffrir peut être une occasion de transformation personnelle face à un processus naturel. Aussi, il nous faut nous dire qu'en vieillissant mal, on succombe moins à une "maladie" que l'on est en mesure de relever le défi de l'âge, gagner en sagesse et dispenser celle déjà engrangée en la transmettant aux plus jeunes.  
3 ) À l'affirmation fausse que la maladie d'Alzheimer conduit à une perte d'identité, rétorquer que le vieillissement cérébral produit un changement dans l'identité : On ne peut réduire notre humanité à un organe, quel qu'il soit, serait-il le cerveau. D'autant plus que l'être humain change constamment tout au long de la vie. Or, les dernières étapes du vieillissement cérébral font partie de ce continuum inévitable. De plus, cette individualité qui évolue sans cesse durant la vie dépend en grande partie des relations entretenues avec autrui. Aussi, l'être humain est loin d'être une identité solitaire. Par conséquent, la perte de mémoire ne doit pas condamner nos relations avec les autres, mais les faire juste évoluer pour devenir plus riches et plus profondes plutôt que pauvres et superficielles. On ne doit pas fuir la personne souffrant de démence, mais lui laisser le droit de vivre sa vie en nous imaginant à sa place, car on peut toujours vieillir comme elle très vite et plus rapidement que d'autres vieux sur le plan neurologique. Une telle personne garde toute son identité malgré ses troubles et on doit la traiter comme un être humain vieillissant, gardant toute sa spécificité, que comme une victime malade, dépourvue d'une identité que même la mort ne saurait enlever, restant accolée à sa mémoire chez le vivant.    
4 ) À l'affirmation qu'il nous faut mener une guerre contre la maladie d'Alzheimer, rétorquer qu'il nous faut nous adapter à notre finitude : Il nous faut sortir de cette pure mythologie de se croire en guerre avec nos cerveaux vieillissants et d'abandonner l'idée saugrenue, dangereuse et illusoire, de croire pouvoir un jour trouver un moyen de réparation de nos cerveaux. Sinon, il ne s'agit plus d'humain, mais d'un être transhumanisé, robotisé ! Aussi, nous faut-il prendre conscience que nous sommes bel et bien mortels. Certes, on peut toujours croire en la science et espérer de nouveaux traitements de nature à alléger le poids du vieillissement cérébral, mais cela doit se faire dans le respect de la personne humaine et sans en faire la victime d'une mythique guerre contre sans cerveau qui serait tombé malade alors qu'il ne fait que vieillir, mal peut-être, mais normalement selon son plan et son hygiène de vie.
5 ) À l'affirmation inexacte scientifiquement que quelqu'un a une d'Alzheimer, rétorquer qu'il faut plutôt dire qu'il a une soi-disant maladie d'Alzheimer : la conception de la maladie d'Alzheimer, outre la stigmatisation sociale qu'elle emporte, est scientifiquement imprécise et socialement préjudiciable; c'est un mythe médicalisé! On doit se convaincre que personne n'a jamais la maladie d'Alzheimer, mais une soi-disant maladie d'Alzheimer. Aussi, pour éviter une généralisation injuste et stérile, est-il conseillé désormais de dire, pour le moins,  que l'on a ce que les gens ont coutume d'appeler maladie d'Alzheimer ou d'avoir une maladie d'Alzheimer probable
6 ) À l'affirmation monstrueuse que la maladie d'Alzheimer est une mort lente, rétorquer que la personne vieillissante peut encore, bien que diminuée, apporter des contributions essentielles  : On doit considérer le vieillissement comme un projet, une oeuvre d'art existentielle, une histoire que l'on continue d'écrire tant que l'on est en vie. Malgré les profonds stigmates de la maladie, ils ne sont pas de nature à empêcher le cerveau vieillissant de trouver des rôles et à la personne malade de continuer à être utile en société. C'est que le vieillissement cérébral change la personne, il ne l'écarte pas entièrement de la société. Ainsi, malgré sa démence, une personne considérée médicalement comme finie peut toujours apporter quelque chose à sa communauté, notamment auprès des jeunes générations. Outre une sagesse apportée par la longue expérience de la vie, elle garde une réserve de vitalité qui reste tout au long du processus inévitable vers la mort. Il nous faut juste en prendre conscience et veiller à son occurrence en nous inspirant de ce que conseillait Goethe : "Quoi que tu rêves d'entreprendre, commence-le. L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie."      

De la médicalisation à outrance à une approche non biologique (1)


Sortir du mythe !


Daniel George, coauteur du
Mythe de la maladie d'Alzheimer
Le monde de la démence est bien plus complexe qu'on ne veut bien l'affirmer en public. Aussi, Objectivement parlant, il n'existe pas d'affection singulière nommée "maladie d'Alzheimer" ! Il ne s'agit là que d'une construction artificielle, car complexe et imprécise sur le plan scientifique, à visée sociale et politique et qui a peu de chance d'être guérie.
Il y a certes un battage médiatique énorme sur l'avancée des recherches et l'inéluctabilité d'un médicament; mais c'est la dominance du profit qui conduit à de pareilles affirmations irréalistes. On peut même affirmer que si un remède pouvait être trouvé, il ne serait que relatif, c'est-à-dire n'étant pas en mesure d'éradiquer totalement la maladie dont il ne resterait plus trace. Or, cela est invraisemblable et peu probable du fait de l'intrication étroite entre ce qu'on appelle maladie d'Alzheimer et le vieillissement.
De fait, tout vrai remède étant supposé absolu, on ne fait que chercher, en matière de maladie d'Alzheimer, qu'un remède relatif, et il est temps de reconsidérer notre approche globale de cette affection pour privilégier une démarche de soins globale axée notamment sur la prévention. Il urge de passer de la médicalisation à outrance actuelle à une approche non biologique !

Aux sources du mythe (3)


L'histoire vraie de la soi-disant maladie d'Alzheimer
La naissance du mythe
Nous avons déjà vu dans quelles circonstances la maladie d'Alzheimer est officiellement née. Nous allons voir maintenant dans quelles circonstances elle va devenir le mythe que nous dénonçons dans ce blog avec d'autres, dont surtout le professeur Whitehouse.
Rappelons, tout d'abord, que les circonstances telles que décrites de la naissance saugrenue de cette prétendue maladie confirment ce que disait le philosophe Thomas Kuhn dans The Structure of Scientific Revolutions sur le fait que les nouvelles théories scientifiques émergent souvent en raison de facteurs extrinsèques à la science.
Ainsi, il soutient à bon droit que "les transformations ne se produisent pas en dépit du fait que les scientifiques sont humains, mais parce qu'ils le sont". Et il va jusqu'à qualifier les manuels médicaux de "véhicules pédagogiques destinés à la perpétuation des théories scientifiques en vigueur". Ce qui est parfaitement exact dans le cas de la soi-disant maladie qui nous occupe.
Pour revenir à celle-ci, disons qu'au départ, soit plusieurs décennies après la publication du Manuel de psychiatrie de Kraepelin, son acte de naissance, on sembla ignorer une telle maladie dont le diagnostic demeurait obscur. On continuait à attribuer ses symptômes à la vieillesse et la communauté médicale ne reprenait pas l'étiquette de la maladie aux personnes âgées de soixante ans et plus.
Aussi, l'expression inventée par Kraepelin était-elle peu usitée sans toutefois disparaître du discours médical. C'est que l'attention se portait moins à la compréhension des mécanismes biologiques du vieillissement cérébral que plutôt au développement de méthodes biopsychosociales de nature à mieux aider les personnes vieillissant mal et leurs familles à faire face aux problèmes posés par le déclin cognitif prématuré.
On peut relever dans le cadre de ce combat pionnier, le psychiatre David Rothschild qui a dénoncé la "neuropathologisation" du vieillissement pointant ses effets néfastes sur la société. Ainsi, selon lui, une préoccupation trop exclusive concernant la pathologie cérébrale a entraîné une tendance à oublier que les changements se produisent chez des personnes vivantes, ayant un fonctionnement mental". Aussi, une appellation aussi réductionniste que celle de la maladie d'Alzheimer ne peut qu'aggraver la situation des personnes atteintes de troubles cognitifs.
Quant à la méthode biopsychosociale à laquelle il appelle, elle normalise le vieillissement cérébral, le considérant comme faisant intrinsèquement partie de la condition humaine. Aussi doit-on relativiser le substrat pathologique du vieillissement et ne plus se focaliser sur des processus tissulaires impersonnels, mais porter l'attention sur les influences plus personnelles en éléments bio-psycho-sociaux dans une prise en charge globale où chaque cas exige un examen individualisé et minutieux.

Aux sources du mythe (2)


L'histoire vraie de la soi-disant maladie d'Alzheimer
La maladie de Kraepelin !

Emil Kraepelin
Nous avons vu le rôle majeur joué par l'éminent psychiatre Emil Kraepelin (considéré à l'époque comme le Pape ou le Linné de la psychiatrie) en vue de considérer une maladie à part l'affection dont celui qu'elle allait porter le nom qualifiait de "simple trouble mental".
En effet, c'est ce que spécifia le docteur Alzheimer sous l'en-tête "Forme de la maladie" de la fiche de maladie de la première personne considérée comme malade d'Alzheimer : Auguste Deter.
Celle-ci n'avait 51 ans et présentait pourtant des symptômes de démence sénile qu'on n'observe habituellement que chez des personnes bien plus âgées.
Avait-elle une maladie spécifique ou son cerveau ne faisait que vieillir et connaître l'expérience inéluctable de la sénilité bien plus tôt qu'autrui et ce éventuellement pour un besoin insatisfait d'amour aggravé par des problèmes conjugaux ?
De fait, le 3 novembre 1906, dans sa conférence devenue célèbre, intitulée : "A propos d'un processus morbide pathologique grave et singulier du cortex cérébral", Alzheimer a réévalué son jugement quant à la gravité du cas, mais il n'a jamais cru à une maladie en bonne et due forme.
 Certes, dans son rapport de trois pages publié en début de 1907, intitulé "A propos d'une maladie particulière du cortex cérébral", qui a présenté officiellement au monde le cas de démence de celle qu'on appelait alors Auguste D., il a bien parlé de maladie, mais ses doutes restaient entiers quant à la légitimité d'une pareille appellation. Et ces doutes sont demeurés même après l'adoubement de la maladie comme on a pu le voir dans le précédent article.
Ainsi, malgré l'absence de marqueurs biologiques caractéristiques et contre toute logique scientifique, le vieillissement anormal d'Augsute Deeter fut qualifié de maladie spécifique. Pourquoi?

Aux sources du mythe (1)

L'histoire vraie de la soi-disant maladie d'Alzheimer
Maladie d'Alzheimer ou de Kraepelin ?

Aloïs Alzheimer (4/6/1864-19/12/1915)
On parle de maladie d'Alzheimer alors qu'on devrait parler de la la maladie de Kraepelin !
En effet, c'est Emil Kraepelin, psychiatre éminent, d'envergure internationale, qui a inventé le terme de "Alzheimer-krankheit", soit maladie d'Alzheimer, en 1910 en y parlant pour la première fois dans son manuel de Psychiatrie qui faisait notoriété en la matière (p. 627 de la huitième édition). 
Certes, c'est bien Aloïs Alzheimer qui, dès le 26 novembre 1901, s'est intéressé à un cas particulier de démence dont il a rendu compte, pour la première fois, le 3 novembre 1906 dans une conférence à la 37e assemblée des aliénistes dans la ville universitaire de Tübingen, dans le sud-ouest de l'Allemagne. Cette conférence, qui allait devenir célèbre, avait pour titre : "À propos d'un processus morbide pathologique grave et singulier du cortex cérébral". L'écho de cette conférence semble avoir été modeste, décevant même pour Alzheimer. Ainsi, La Chronique de Tübingen, rendant compte de la conférence, a juste noté : "Le Dr Alzheimer de Munich a fait un exposé sur un processus pathologique particulièrement grave, qui a causé un rétrécissement significatif des cellules nerveuses durant une période de quatre ans et demi".
Et bien qu'Alzheimer soit revenu sur la question, issue de ses observations sur une patiente appelée Auguste D., dans un rapport publié en 1907 intitulé "À propos d'une maladie particulière du cortex cérébral" qui a présenté officiellement le cas de démence présénile d'Auguste D., le milieu scientifique est resté sceptique quant à la possibilité de catégoriser le cas observé comme étant une maladie proprement dite.
Ce n'est donc qu'en 1910, après la prise de position de Kraepelin, que la maladie d'Alzheimer est née pour de bon. 
Or, les circonstances de sa naissance étaient bien particulières. On les détaillera dans les articles à venir, mais on citera, pour commencer, juste l'incipit de l'acte de naissance de la maladie, soit l'article dans le manuel de Kraepelin qui débutait ainsi : "L'interprétation clinique de la maladie d'Alzheimer est encore actuellement peu claire (sic !)"
Pourtant, malgré ce constat négatif, assez précis pourtant sur l'impossibilité scientifique de caractériser en maladie ce qui n'en relevait pas encore, l'éminent psychiatre continuait : " Alors que les résultats des explorations anatomiques suggèrent que nous avons affaire à une forme grave de démence sénile, le fait que la maladie débute de temps en temps dans la quarantaine n'est pas en faveur de cette hypothèse. dans de tels cas, on devrait au minimum supposer qu'il s'agit d'une démence présénile, à moins que nous ne soyons en fait confrontés à un processus pathologique particulier, en grande partie indépendant de l'âge."
Emil Kraepelin (1856-1926)
C'est de cette manière peu glorieuse que la maladie d'Akzheimer est née. On reviendra sur ses motivations extra-scientifiques et déontologiquement condamnables. On dira juste ici qu'Alzheimer, qui aurait été surpris par l'initiative de Kraepelin (son patron, en fait, comme on le précisera plus tard), ne partageait pas nécessairement sa façon de voir puisqu'il a écrit, dans un article publié par la Zeitschrift für die Gesamte Neurologie und Psychiatrie en 1911 ce qui suit : "Se pose la question de savoir si ces cas de maladie, que j'ai considérés comme particuliers, présentent toujours des traits caractéristiques, cliniques et histologiques, qui les distinguent de la démence sénile ou si ces traits doivent au contraire être attribués à la démence sénile en tant que telle."
Il a écrit aussi, ce qui laissait transparaître le jeu malsain auquel se serait adonné son patron : "Kraepelin considère toujours que le statut de ces cas n'est pas clair". 
Il est même allé jusqu'à affirmer clairement : " il n'y a donc aucune raison défendable de considérer que ces cas sont causés par un processus pathologique spécifique. ce sont des psychoses séniles, des formes atypiques de démence sénile. Néanmoins, elles occupent une place un peu à part, si bien que leur existence doit être connue."
Il est ainsi bien clair que le premier intéressé rechignait à voir une forme, certes particulière de démence, élevée à un statut de maladie distincte en l'absence de marqueurs biologiques caractéristiques.
Et pourtant, la maladie d'Alzheimer était née ! 
C'est que Kraepelin avait intérêt à la création d'une nouvelle catégorie.
On y reviendra...