Aloïs, c'est qui ?


Aloïs réfère à cette expérience enrichissante d'un accompagnement de l'être cher frappé par la soi-disant maladie accolée à un nom célèbre.
À la faveur du vieillissement cérébral problématique, avec une culture des sentiments, bécothérapie et musicothérapie, l'on vit une expérience humaine inouïe.
Aloïs est ainsi le jumeau infernal de l'enfant joufflu, messager d'un infini amour insoupçonné...

Au cœur de la maladie (4)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Une philosophie en action


Du moment qu'on aura adhéré à l'utilité de notre méthode, il nous faudra veiller à garder en nous constamment des sentiments généreux, des pensées d'amour, de chaleureuses exhortations, afin de pénétrer le malade dont nous nous occupons de nos fluides positifs, de le soutenir en vivifiant en lui les multiples pans de santé échappant encore au ravage du mal. Il nous faut nous appliquer régulièrement à développer nos ressources latentes, d'agir par leur moyen sur les fluides répandus dans l'espace de façon à les épurer, à les transformer pour le bien de notre malade afin de créer autour de lui une atmosphère limpide et pure, inaccessible aux effluves viciés. 
Pour ce faire, il nous faudra toujours nous souvenir que la pensée possède une acuité, une force de pénétration incalculable qui, utilisées comme forces magnétiques, arrivent à réparer bien des désordres, atténuer bien des maux. En procédant par des volitions continues, en projetant résolument et fréquemment notre volonté vers le malheureux malade dont nous nous occupons, nous arrivons non seulement à le consoler, atténuer sa terrible solitude mais aussi, et surtout, à le soulager, le guérir même. 
Ainsi, a-t-on vu la pensée, tendue avec intensité, produire une action physique sur les meubles, les faisant vibrer fortement. Aussi a-t-on pu donner consistante et apparence à l'objet considéré, une pomme par exemple, par une pensée fixée sur un objectif avec une attention servie encore par une volonté à toute épreuve. Or, si on a pu établir sans qu'il y ait lieu à contestation ou supercherie qu'une pensée intense peut produire une action physique sur la matière au point de faire vibrer fortement un meuble, le soulever, il est aussi sûr qu'une pensée positive, pleine d'amour pour le chéri malade est capable d'avoir un effet surprenant sur lui ; certes elle ne le guérira pas au sens courant du terme, mais agira favorablement sur sa psychologie, son confort psychique, et atténuera son mal-être.




Il est bien évident que cela n'est pas donné à tout un chacun ni à la portée de tout le monde ; mais pour quelqu'un aimant fort son malade et voulant réellement lui venir en aide, il peut y arriver moyennant de la concentration et l'extériorisation de son amour et de ses pensées positives par des gestes, des paroles adaptées. Il faut bien évidemment un degré suffisant de sensibilité chez la personne qui reçoit pareille action ; chez le malade d'Alzheimer cette sensibilité existe, même si on ne la devine pas ; elle est seulement muette. En effet, quoiqu'altéré, le cerveau qui et le siège de l'esprit peut puiser dans les immenses capacités de celui-ci quelques éléments qui auraient été innervés en quelque sorte par l'action de l'accompagnant
Cette démonstration évidente de la force de la pensée nous a amenés à en faire un élément essentiel dans notre méthode en insistant sur la nécessité de la persévérance qui en est l’élément essentiel du succès. Nos pensées ayant tendance à être instables et flottantes, trop souvent volant d’un objet à un autre, il nous faut arriver à les maintenir sous l’action de la volonté et leur imposer un but précis en apprenant à les fixer sur l'état du malade et l'envie de l'aider, le soigner, sinon le guérir. Et pareil exercice est des plus salutaires à double titre en ce sens qu'outre ses retombées positives sur notre malade, il nous habitue à pratiquer la discipline mentale. 
Or, celle-ci est d'autant plus nécessaire qu'il existe des liens d’affinité entre les êtres et particulièrement entre le malade et son accompagnateur, une sorte de loi d'attraction qui tout autant que la gravité régissant notre univers régit le monde des fluides dans lesquels nous baignons. Ainsi, par notre volonté, nous pouvons appeler à nous des forces bonnes ou mauvaises et les transmettre à nos proches, et qui sont en harmonie ou en disharmonie avec nos pensées et nos sentiments. D'où l'importance des liens à créer, qui ouvrent grandement, une fois en place, les portes du monde de l'enchantement car donnant libre cours à cette formidable alchimie spirituelle qui est en nous et dont nous nous rendons si peu compte du fait que nous oublions par trop souvent que l’esprit commande à la matière. 
C'est pourquoi nous croyons que la volonté de soulager, de guérir prête au fluide magnétique qui se dégage de notre corps des propriétés curatives, le même que les magnétiseurs professionnels mettent à profit. Ainsi, ne l'oublions jamais, le remède de nos maux est souvent en nous et si nous ne le trouvons pas, c'est que nous ne savons pas bien le chercher moyennant une structuration judicieuse de nos pensées. On peut même aller jusqu'à dire qu'un homme bon et sain est capable d'agir sur un proche souffreteux, surtout si c'est l'être aimé, et arriver à régénérer ses fonctions par le souffle de ses ondes régénératrices, par la transmission des mains l'énergie qui y circule, et même par des objets imprégnés de cette même énergie. La foi ardente, la volonté, la prière, l’évocation des puissances supérieures soutiennent l’opérateur et le sujet. Lorsque tous deux sont unis par la pensée et par le cœur, l’action curative est encore plus intense. 
C'est que l’exaltation de la foi provoque une sorte de dilatation de l’être psychique et le rend plus accessible aux influx puissants nous entourant. C'est ce que montrent certaines guérisons extraordinaires réalisées dans les lieux de pèlerinage et les sanctuaires religieux. Au reste, c'est ce que ne contredirait nullement tout croyant fervent, quelle que soit sa religion. Il sait ou devine parfaitement que la prière agit sur nos pensées qui orientent nos fluides et aimantent nos actions vers le bien ou le mal ; et autant les pensées sont fortes et tendues vers un objectif, autant elles sont soutenues en cela par une prière sincère, autant la volonté est puissante et est infranchissable la barrière fluidique avec tout risque d'affaiblissement et de découragement.    
Et comme le dit un magnétiseur célèbre (Lafontaine) qui eut une influence majeure sur la création de l'hypnotisme par Braid, « Pour produire les phénomènes magnétiques, il n'est pas nécessaire de croire au magnétisme, il suffit d'agir comme si l'on y croyait. La cause étant une propriété physique de l'homme, elle agit parfois à son insu ; il ne faut qu'un éclair de volonté pour la mettre en mouvement. »
Mais, pourrait-on se demander, comment développer les potentialités qui sont en nous quand la personne dont on s'occupe ne nous aide nullement ? Après avoir écarté d'office l'état de grabataire du malade en phase avancée où toute latitude nous est fournie pour déployer à fond nos prédispositions thérapeutiques, nous rappellerons le conseil donné précédemment quant au nombre minimal de personnes autour du malade et de la technique du jeu de rôles.
Certes, en phase d'agitation, la tentation sera grande d'user des substances chimiques comme de recourir à des calmants, du léger Sedatif PC aux lourds Meprobamate, Mepronizine ou Laroxyl, outre les produits prescrits pour l'Alzheimer comme Ebixa (en phase avancée) et Aricept (en phase de début) ou les deux à la fois. Il est inutile de rappeler ici ce que nous avons déjà dit concernant cette question ; certes le soulagement sera conséquent quant à l'accompagnant, lui permettant d'obtenir des moments de répit, mais c'est la santé de notre malade qui en sera affectée. 
Car pareil recours à ces médicaments se faisant en des prises s'étalant tout au long de la journée, aboutira à des moments de calme du malade, correspondant à un état de plus grande léthargie, ce qui affectera d'autant les efforts à faire de la part de l'accompagnant, privant notre malade des effets bénéfiques des initiatives à prendre par lui, conseillées tout au long de l'ouvrage.
Si l'on est appelé à éviter ce genre de barbiturique, dont on peut se passer en acceptant une gêne plus grande et d'être sollicités pour un investissement nerveux grandiose, toutefois, il va de soi que l'on n'hésitera pas à recourir à certains médicaments que l'état du malade peut rendre indispensable, comme Aldactazine, Aspegic, Vessel Due F, pour le cardiovasculaire, surtout si la marche ou l'usage d'un vélo d'appartement, même miniature, n'est pas possible ; ou des produits gastriques comme Uldine ou Inexium ; ou des antibiotiques, des antihémorroïdaires, ou des laxatifs. Le recours à une nébulisation régulière de corticoïdes pour dégager les bronches peut aussi se révéler nécessaire à un stade avancé de la maladie ainsi qu'à une oxygénation artificielle avec extracteur dès que des crises neurorespiratoires feront leur apparition, surtout avec un sujet épileptique ou qui aura attrapé l'épilepsie du fait des médicaments prescrits.