Une philosophie en action
Du moment qu'on aura adhéré à l'utilité de notre méthode, il nous faudra veiller à garder en nous constamment des sentiments généreux, des pensées d'amour, de chaleureuses exhortations, afin de pénétrer le malade dont nous nous occupons de nos fluides positifs, de le soutenir en vivifiant en lui les multiples pans de santé échappant encore au ravage du mal. Il nous faut nous appliquer régulièrement à développer nos ressources latentes, d'agir par leur moyen sur les fluides répandus dans l'espace de façon à les épurer, à les transformer pour le bien de notre malade afin de créer autour de lui une atmosphère limpide et pure, inaccessible aux effluves viciés.
Pour ce faire, il nous faudra toujours nous souvenir que la pensée possède une acuité, une force de pénétration incalculable qui, utilisées comme forces magnétiques, arrivent à réparer bien des désordres, atténuer bien des maux. En procédant par des volitions continues, en projetant résolument et fréquemment notre volonté vers le malheureux malade dont nous nous occupons, nous arrivons non seulement à le consoler, atténuer sa terrible solitude mais aussi, et surtout, à le soulager, le guérir même.
Ainsi, a-t-on vu la pensée, tendue avec intensité, produire une action physique sur les meubles, les faisant vibrer fortement. Aussi a-t-on pu donner consistante et apparence à l'objet considéré, une pomme par exemple, par une pensée fixée sur un objectif avec une attention servie encore par une volonté à toute épreuve. Or, si on a pu établir sans qu'il y ait lieu à contestation ou supercherie qu'une pensée intense peut produire une action physique sur la matière au point de faire vibrer fortement un meuble, le soulever, il est aussi sûr qu'une pensée positive, pleine d'amour pour le chéri malade est capable d'avoir un effet surprenant sur lui ; certes elle ne le guérira pas au sens courant du terme, mais agira favorablement sur sa psychologie, son confort psychique, et atténuera son mal-être.