Philosophie de la méthode
Pour terminer, voici un exemple de journée d'accompagnement et quelques initiatives phares selon l'état du malade sachant que tout doit baigner dans une effusion de sentiments généreux d'amour, de tendresse et d'affection. Et comme notre force psychique dont notre volonté est le moteur circule dans nos membres qui en sont les agents conducteurs, il ne faut pas lésiner le moins du monde sur les gestes de tendresse en insistant plus particulièrement sur les tempes et les doigts car cette force psychique active chez nous et latente chez notre malade se situe plus particulièrement en ces zones. Il ne nous faut surtout pas oublier non plus que si notre foyer invisible est toujours plein de radiations, l'intensité de celles-ci variera d'amplitude et d'intensité suivant nos dispositions mentales ; ainsi la volonté de bien faire et une forte résolution de notre part donneront à nos initiatives une force inégalable grâce à des propriétés spéciales, qui n'est rien d'autre que la puissance curative dont use les magnétiseurs et que nous possédons tous à des degrés divers.
Si le malade ne se lève pas tout seul, il faut veiller à ne pas le réveiller. S'il est insomniaque, il y aura lieu de ne pas contrarier sa manie déambulatoire en veillant à ne rien laisser de dangereux à sa portée à défaut de pouvoir garder un œil sur lui en alternant la garde entre les accompagnateurs.
Si le malade ne se lève pas tout seul, il faut veiller à ne pas le réveiller. S'il est insomniaque, il y aura lieu de ne pas contrarier sa manie déambulatoire en veillant à ne rien laisser de dangereux à sa portée à défaut de pouvoir garder un œil sur lui en alternant la garde entre les accompagnateurs.
Un fond musical est idéal pour toute la journée et ce dès le réveil, la musique devant être choisie dans le répertoire préféré du malade. Pareillement que pour tout le reste, il faudra être au moins deux autour du malade pour l'inciter à prendre son petit-déjeuner en improvisant selon les circonstances et ses initiatives et réactions les saynètes adaptées à la situation. Il pourra s'agir, pour l'un des accompagnateurs, de jouer le rôle du méchant voulant tout boire à charge pour l'autre d'intervenir dans le sens contraire ; il pourra aussi ne s'agir que de donner l'exemple ou de susciter l'intérêt ou provoquer l'appétit du malade par des réactions appropriées incitant à boire ou à manger. Certes, dans le cas d'un malade en phase avancée, une seule personne suffira pour le repas, car il s'agira alors de veiller davantage à ce que la séance se déroule dans le calme, le malade ayant besoin de concentration en plus des signes d'affection et de l'atmosphère relaxante.
Durant tout le repas, et même au-delà, il faudra veiller à ne jamais réagir mal si un geste malencontreux advient de la part du malade, cassant un verre, faisant se déverser son médicament. On se doit de maîtriser ses réflexes et ses gestes et tout en essayant de faire confiance au malade et lui laisser la plus totale liberté possible de ses mouvements, essayer de veiller surtout à éviter des accidents graves, non pas le fait qu'il casse un verre, par exemple, mais de se faire du mal. Surtout, il faut se garder de chercher à forcer ses mouvements en essayant de lui arracher par exemple quelque chose des mains car c'est de la sorte qu'on garantit l'occurrence de l'accident.
Si le malade est encore en mesure de se déplacer, il ne faut pas hésiter à le promener dans les endroits aérés qu'il aime, sinon il est toujours possible de le faire sur fauteuil roulant. Les odeurs, les lumières (sans en abuser et selon les heures de la journée et les saisons) peuvent lui faire du bien, notamment celles dont il avait l'habitude ; s'il ne peut être déplacé, alors il faut lui garder pour le moins en fond sonore la musique qu'il aime.
En période avancée de la maladie surtout, il faut veiller, notamment durant les repas, à éviter les multiples déplacements autour du malade et le bruit ; le calme et la présence de ses accompagnateurs habituels devant être la règle.
Durant la journée, les initiatives prises doivent toujours être variées et correspondre, dans la mesure du possible, à ce qu'aimait faire notre malade ou ce qu'il aurait aimé faire. Pour cela, le témoignage des personnes l'ayant fréquenté est capital, notamment pour ceux l'ayant connu enfant et connaissant ses goûts et ses préférences d'enfance et de sa tendre jeunesse. Retrouver ce genre de préférences et les lui faire vivre pourrait rencontrer encore plus de succès que de le faire participer à un exercice parmi ses préférés étant adulte ou lui faire assister à une activité prisée avant sa maladie.
Outre l'alimentation, l'hygiène est primordiale, comme de bien entendu, et il s'agira d'y procéder comme pour tout le reste, en n'hésitant pas à s'adonner au jeu de rôles. Malgré les difficultés et embûches dues aux réticences du malade à se laisser faire, il ne faut pas faire l'impasse sur ce que l'on pourrait estimer comme secondaire ou négligeable, comme de bien coiffer notre malade et le parfumer, lui faire porter ses plus beaux habits, etc. Il faut surtout avoir à l'esprit que l'attention à ces détails devra être d'autant plus grande que le malade y attachait quelque importance avant sa maladie, car leur effet sur lui n'en sera que plus important avec un bénéfice psychologique incalculable.
Pour les toilettes, il faudra veiller discrètement à l'advenue du moment où il ne faudra plus le laisser y aller seul faire ses besoins et l'y accompagner. Il s'agira de le faire avec du tact en jouant au complice pour désamorcer les réticences qui seront d'autant plus fortes que le malade sera très pudique.
La nuit, s'agissant de phase légère, est généralement dure pour les accompagnateurs, leur malade ayant souvent des insomnies ; la technique du relais permettra d'alléger cette charge surtout si on peut prévoir une personne pour veiller la nuit et se reposer le jour. Par ailleurs, il faut avoir à l'esprit qu'autant le malade aura bougé dans la journée, autant il aura participé à des activités, autant il aura plus facilement sommeil la nuit. Pour le faciliter, mais aussi pour atténuer les angoisses que le malade, tel un enfant, pourrait avoir en allant au lit, il ne serait pas contre-indiqué de lui laisser se jouer en sourdine sa musique préférée. Comme pour toute la journée, pareillement qu'avec un enfant, il faut surtout ne pas hésiter à abuser de la bécothérapie.
Celle-ci demeurera dans le protocole de soins que nous conseillons la part le plus efficace avec un fond musical formé des préférences de notre malade. Les marques de tendresse ont toujours été, en effet, le meilleur moyen de communication et la meilleure façon de détendre les rapports. Or, comme nous dépendons tous les uns des autres, nos semblables et nos dissemblables, et que nous sommes influencés par tout ce qui nous entoure, des astres aux humains, agissant et réagissant les uns sur les autres à travers l'énergie que nous échangeons, ces tendres marques viennent démultiplier l'effet des vibrations de cette énergie qui crée, alimente ou, faute d'usage adapté, détruit les formes mentales émanant consciemment ou inconsciemment de nous, donnant lieu à des situations qui nous rénovent ou dégradent au plus profond de notre être nos facultés pour nous régénérer, structurant ainsi nos destinées, agissant par contrecoup sur les êtres qui dépendent de nous, que nous influençant.
Aussi, veillons à ce que le malade d'Alzheimer, avec qui nous sommes en contact étroit, échangeant des vibrations mentales continues, profite du meilleur en nous en rayons mentaux, enrichissant de nos courants supérieurs sains ses propres radiations vitales altérées par la déficience de ses organes ce qui, à la longue, arrivera à faire que nous soyons avec lui comme des dynamos communes ou telles des plantes de même espèce qui s'épanouissent par l'échange de leurs principes germinatifs et donnent les plus beaux et les plus abondants fruits.