Aloïs, c'est qui ?


Aloïs réfère à cette expérience enrichissante d'un accompagnement de l'être cher frappé par la soi-disant maladie accolée à un nom célèbre.
À la faveur du vieillissement cérébral problématique, avec une culture des sentiments, bécothérapie et musicothérapie, l'on vit une expérience humaine inouïe.
Aloïs est ainsi le jumeau infernal de l'enfant joufflu, messager d'un infini amour insoupçonné...

De la médicalisation à outrance à une approche non biologique (1)


Sortir du mythe !


Daniel George, coauteur du
Mythe de la maladie d'Alzheimer
Le monde de la démence est bien plus complexe qu'on ne veut bien l'affirmer en public. Aussi, Objectivement parlant, il n'existe pas d'affection singulière nommée "maladie d'Alzheimer" ! Il ne s'agit là que d'une construction artificielle, car complexe et imprécise sur le plan scientifique, à visée sociale et politique et qui a peu de chance d'être guérie.
Il y a certes un battage médiatique énorme sur l'avancée des recherches et l'inéluctabilité d'un médicament; mais c'est la dominance du profit qui conduit à de pareilles affirmations irréalistes. On peut même affirmer que si un remède pouvait être trouvé, il ne serait que relatif, c'est-à-dire n'étant pas en mesure d'éradiquer totalement la maladie dont il ne resterait plus trace. Or, cela est invraisemblable et peu probable du fait de l'intrication étroite entre ce qu'on appelle maladie d'Alzheimer et le vieillissement.
De fait, tout vrai remède étant supposé absolu, on ne fait que chercher, en matière de maladie d'Alzheimer, qu'un remède relatif, et il est temps de reconsidérer notre approche globale de cette affection pour privilégier une démarche de soins globale axée notamment sur la prévention. Il urge de passer de la médicalisation à outrance actuelle à une approche non biologique !

Certes, cela contrecarre l'orientation majoritaire dans le milieu scientifique faisant de la soi-disant maladie d'Alzheimer une guerre. Cela ne doit pas tromper sur les tenants et les aboutissants de cette stratégie qui est bel et bien un business top bien pensé pour maximiser l'apport des fonds de recherche. 
Comme le dit le professeur Peter Whitehouse dans son magistral livre Le mythe de la maladie d'Alzheimer dont nous nous inspirons : "on pourrait bien tirer une certaine sagesse de la mise en garde de Georges Orwell qui disait que 'la guerre n'est pas destinée à être gagnée. Elle est destinée à être permanente'. En effet, une escalade de la guerre exige une escalade de fonds,. Et une escalade de fonds signifie une augmentation des ressources et une survie continue des organisations".
L'être humain ne se réduit pas à son cerveau ou à même à ses gènes neuroactifs. De fait, il est bien plus que la somme de son équipement cognitif. Aussi, quel que soit le déclin du fonctionnement de cet équipement, il garde et gardera toujours son humanité qui est susceptible à jamais d'être engagée dans la vie sociale, l'être humain étant par nature porté à vivre et à s'épanouir en société.
Si l'on doit donc chercher à drainer des fonds de recherche pour faire face au déclin cognitif, il nous faut donc les employer pour mettre en place une démarche d'ensemble privilégiant la prévention, axée sur l'hygiène de vie et développant des mesures et des initiatives humanistes.        
Nous nous devons de reconsidérer la démence et sortir de l'aberration scientifique consistant à définir le vieillissement cérébral comme une maladie en cherchant à le soigner. Tout le cadre scientifique, technologique et politique relatif à notre vision d'un vieillissement inéluctable doit être réévalué afin de mieux servir les patients et leur entourage et surtout aider les personnes vieillissant mal à maximiser leur qualité de vie au moment où elles entament le chemin du vieillissement et du déclin cognitif.