Aloïs, c'est qui ?


Aloïs réfère à cette expérience enrichissante d'un accompagnement de l'être cher frappé par la soi-disant maladie accolée à un nom célèbre.
À la faveur du vieillissement cérébral problématique, avec une culture des sentiments, bécothérapie et musicothérapie, l'on vit une expérience humaine inouïe.
Aloïs est ainsi le jumeau infernal de l'enfant joufflu, messager d'un infini amour insoupçonné...

Au cœur de la maladie (2)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Une philosophie de l'être humain


On l'aura compris, non seulement nous ne faisons pas nôtre mais nous rejetons la conception officielle qui, partant de la certitude de la corrélation étroite entre l'étendue de la conscience chez l'homme et le développement de ses centres nerveux et l'apparente subordination de cette conscience au bon état du système nerveux et à son fonctionnement normal, conclut à l'impossibilité du maintien possible de l'intelligence humaine après altération des centres nerveux correspondants. Comme désormais nombre de scientifiques, nous pensons que l'évidence de pareille corrélation étroite entre l'étendue de la conscience et le développement des centres nerveux ne permet pas de déduire nécessairement la subordination de la conscience au bon état et au bon fonctionnement du système nerveux. Pour nous, il existe un principe fixe qui transcende cette matière organique incessamment renouvelée et qui lui sert de substratum ; et la permanence d'une même et inchangée personnalité le montre bien malgré les perpétuelles variations moléculaires que connaît régulièrement l'organisme, y compris dans le cerveau, les plus récentes recherches concluant au total renouvellement du corps humain en l'espace d'une quinzaine d'années.
Il va de soi qu'il ne s'agit nullement de nier l'importance du fonctionnement cérébral, mais juste d'assurer que tout dans le psychisme humain ne se réduit pas au fonctionnement du cerveau et qu'il y a bien autre chose que son fonctionnement et surtout en son absence. En effet, avec les progrès indéniables faits en psychologie et en neuropathologie, on ne peut plus ignorer les phénomènes psychiques inconscients et parmi eux ceux échappant à la volonté consciente qu'on classe dans la catégorie des automatismes psychologiques et dont le mécanisme scientifique reste inconnu et relève de la parfaite énigme physiologique. Or, appréhendés sans a priori, pareils phénomènes nous permettent de voir l'être humain sous un jour nouveau en tenant compte de cette activité psychique latente et en accordant l'importance qu'il faut à sa psychologie inconsciente.
Ils nous permettent surtout de réaliser que la maladie d'Alzheimer, au-delà de ses possibles causes physiologiques ou purement mentales, est aussi et surtout une rupture de l'équilibre et une décentralisation de cet agencement parfaitement orchestré d'éléments complémentaires ou antagonistes sous la direction supérieure et centralisatrice d'un moi conscient créant une harmonie qui débouche sur l'état maladif à la moindre disharmonie. En plus du moi, ces éléments sont le mental ou psychisme cérébral qui constitue avec lui une sorte de bloc supérieur de l'être humain et un dynamisme vital, l'organisme en tant que complexus organique constituant le bloc inférieur ou de base par quoi se manifeste la personne dans son identité et sa conscience apparentes et qui ne sont qu'une partie de la conscience et de l'identité totales.