Aloïs, c'est qui ?


Aloïs réfère à cette expérience enrichissante d'un accompagnement de l'être cher frappé par la soi-disant maladie accolée à un nom célèbre.
À la faveur du vieillissement cérébral problématique, avec une culture des sentiments, bécothérapie et musicothérapie, l'on vit une expérience humaine inouïe.
Aloïs est ainsi le jumeau infernal de l'enfant joufflu, messager d'un infini amour insoupçonné...

L'Alzheimer se guérit aux sentiments !


Extrait de mon intervention*
au colloque
Re-penser l'ordinaire
Paris, Sorbonne
21-22 mars 2012
   
    * Intitulée : « Réordonner l'ordinaire ou l'ordinaire spiritualisé : l'Alzheimer se guérit aux sentiments ! » cette intervention est disponible 
dans son intégralité sur mes blogs Tunisie Nouvelle république et Spiritisme arabe, référencés sur la page d'accueil de ce blog.

    Repenser cet ordinaire incruste donc la pensée dans cette essence des
profondeurs tout en mouvance, en faisant la matrice d'un savoir immanent; et en l'accompagnant, y compris en son état de latence, le réordonne autour de la nature même de l'être humain, une force en lui rien qu'en mouvement se résolvant en une énergie transcendante. Ainsi faite en connaissance englobante, cette saisine de l'ordinaire met en exergue sa pluralité apparente et invisible, l'ordre en mouvement, incluant une temporalité qui n'est plus figée et de triple dimension, une triplicité comme une trinité, une et multiple à la fois, où présent, passé et futur ne font qu'un, moyennant une plus grande empathie avec le vécu, avec la vie tout simplement.
    Nous développerons cette analyse autour de la thématique de la qualité de la vie, du  bien-être et du souci de soi, dimensions si essentielles de l'ordinaire de nos jours, faisant constamment l'objet d'attentions grandissantes et d'approches renouvelées. Et c'est en prenant comme illustration paroxystique une maladie incurable, condamnant à la dégénérescence progressive, fatale et inarrêtable, et au terrible poids sur l'entourage du malade en termes physique et psychologique : la maladie d'Alzheimer. L'ordinaire de cette maladie étant une prise en charge médicamenteuse qui n'est qu'un leurre, un trompe-l'œil dangereux, emportant le péril iatrogénique des effets indésirables, nous proposons de repenser cet ordinaire, le réordonnant en dehors du traitement chimique en développant tout à la fois une thérapie des sentiments et une approche spirite, réalisant le passage de l'ordinaire ordonné du matérialisme curatif à l'extraordinaire ou l'ordinaire réordonné (ou des—ordonné) de la quête de sens psychosomatique.
    Approche novatrice de la maladie d'Alzheimer, cette spiritualité appliquée à la médecine postmoderne, nous avons essayé de lui donner une assise théorique en notre essai paru chez L'harmattan en janvier 2012, que nous avons voulu comme un manifeste hors les poncifs éculés au moment où l'on ose désormais dans le milieu médical lui-même qualifier de mythe l'Alzheimer.*1* Abondant dans la même direction, revenant au sens vrai de la guérison, nous l'avons intitulé par provocation Guérir l'Alzheimer! non sans avoir insisté, par une ponctuation en interjection, sur sa nature de cri du cœur à la science duquel, il renvoie, instaurant sa thérapie en lieu et place de la thérapie chimique classique désormais décriée et dont on savait déjà qu'elle ne guérissait point.
    Car cet ouvrage se veut une invitation à la transhumance de notre pensée à travers les mentalités, au-delà des pesanteurs de leur ordinaire momifié dans des expressions banales, convenues, une transmutation du médiocre, de l'ordinaire, en quelque chose d'extra, soit un premier ordre, cet extraordinaire dont se fait toute extase. Ainsi se maximisent nos chances d'atteindre au vrai sens des mots échappant à l'entendement par déficience d'énonciation ou pléthore de freins au réordonnancement de nos expressions ordinaires quand nos sentiments manquent d'être au diapason de ce qui est essentiel en nous, nous élevant immanquablement au-dessus d'une condition supposée définitive et qu'on découvrirait augmentée de dimensions insoupçonnées!
    L'Alzheimer ordinaire est ainsi réordonné par une vision progressiste de l'acte curatif le faisant muer du matérialisme dénué de sens à une thérapie immatérielle, presque spirituelle, tout en sens, la thérapie du coeur amenant à une meilleure connaissance du mal, une con-naissance comme une naissance au nouveau sens des mots, nous faisant atteindre à travers le vrai sens des mots à la vraie nature des maux.